J’affectionne tout particulièrement l’exercice des bilans. Faire le point, se recentrer. Et pour 2022, j’ai des idées, des idées, encore des idées !
Il y a quelques temps, j’ai été interviewée par l’équipe des Vilains Petits Canards. Parmi les questions – qui m’avaient été soumises à l’avance pour que je puisse me préparer, il y avait celle-ci, qui clôturait l’entretien :
C’est quoi tes envies et tes projets pour la suite de Volcanic’Arts ?
J’ai longtemps hésité face à la question, faisant même part de mes indécisions à la personne en charge de l’entretien. Quel degré d’honnêteté pouvais-je me permettre ? Devais-je voir le verre à moitié plein, ou à moitié vide ?
Si vous me lisez, si vous me connaissez, alors vous savez que je ne m’en suis jamais cachée : la situation est difficile. J’ai même écrit un billet de blog sur mes difficultés à tenir bon au cœur de la crise, et cette dualité qui existe en moi, qui est bien réelle, entre la peur du lendemain, la fatigue face aux difficultés, et la passion que j’ai encore et toujours pour mon métier, pour mon rêve.
C’est comme marcher sur un fil tendu sans savoir de quel côté on va basculer.
Mais dès le début de l’aventure Volcanic’Arts, j’ai placé l’honnêteté au cœur de mes vertus, et je m’efforce de ne pas en dévier. Alors j’ai répondu à la question avec transparence.
Des idées, il y en a. Des envies aussi, beaucoup. Je vous en parlais justement dans « Tenir Bon ».
Je continue à réfléchir au positionnement de la Galerie. Je veux continuer à montrer des artistes qui me plaisent, qui me parlent, quitte à parfois interpeller un peu le public, comme avec l’exposition Tatoueuses, qui amène les gens à me dévoiler leur rapport, parfois négatif, à cet art si particulier.
Des annulations en cascade, des reports, m’obligent aussi ces derniers temps à être mouvante sur mon planning d’exposition, ce que je déteste !!! Mais on survit, on s’adapte, et on réfléchit en continu à de nouveaux concepts.
Puis il y a eu l’affiche officielle du Festival du Court-métrage 2022, dessinée par Brecht Evens. Un rayon de soleil dans ma semaine. Ma belle place du Terrail que j’aime si fort, remplie de vie. Ma petite galerie, imaginée par l’artiste inondée de gens. Le site officiel du Festival dit, entre autres, ceci :
« Cette ville-fantasme babelique, festive, lumineuse et palpitante, c’est celle de tous les possibles, traversée par un souffle de vie festivalier. »
Cette énergie, ce souffle de vie insufflé par l’affiche dans nos bâtiments, dans mon bâtiment, a été une révélation.
J’essaye toujours de rythmer le calendrier de la Galerie en fonction des événements du monde qui m’entoure (ex. l’exposition érotique annuelle à la Saint-Valentin) et cela faisait un moment que je réfléchissais à donner corps à une idée en parallèle du Festival du Court-Métrage.
Ma rencontre avec Hélène Ducrocq, réalisatrice de films d’animation, a été un autre catalyseur d’idées. Hélène est une artiste complète, car au-delà de l’animation, elle dessine… et elle écrit ! C’est d’ailleurs par ce biais que je l’ai rencontrée (clique clique pour nous rejoindre et écrire un roman de 50K mots en novembre), et la sauce a pris instantanément, avec une folle énergie et une envie de collaborer avec elle… C’est donc tout naturellement que mes pensées se sont tournées vers elle quand a commencé à germer dans ma tête la petite graine d’un projet avec des artistes liés au cinéma. Comme elle le dit si bien : « [le film d’animation] se prête à une exposition en galerie parce qu’il faut entre 8 et 24 images par secondes, ce qui commence à faire beaucoup d’images, même pour un film court ! »
Alors pourquoi pas un mini-marché d’artistes ? Toujours à petit prix dans l’esprit de la Galerie, et pour repeupler de vie la Galerie le temps du festival. J’avais déjà flirté avec le film lors de l’expo d’EloH, où un écran de télévision diffusait en boucle les clips réalisés par ses soins. Pourquoi ne pas retenter l’expérience ? Pourquoi ne pas donner leur chance à des artistes de montrer les multiples facettes de leur talent ?
Et tenter, une semaine durant, de contribuer à donner corps sur la place du Terrail à la vision de Brecht Evens et de tout un Festival désireux de reconnecter les gens.
[EDIT du 22/12] : j’ai écrit cet article de blog en octobre, sans le poster directement. Le projet et l’envie sont toujours là alors que nous sommes à l’approche des derniers jours de 2021. Mais alors que l’horizon me semblait clair en octobre, le retour des flambées dûes à la situation Covid me replace dans la même inquiétude que l’an dernier : que se passera-t-il en janvier ? Fin janvier ? Devra-t-on reporter des expos, rebouleverser un calendrier ? C’est à voir.