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2021 : tenir bon

Cette dernière année, je n’ai eu qu’un objectif :en 2021, tenir bon.

Il y avait bien longtemps que je n’avais pas pris le temps de rédiger un article de blog. Il faut avouer que ce n’est pas toujours ma priorité face à l’immédiateté des réseaux sociaux. C’est aussi difficile de prendre du recul sur soi-même, son entreprise, son commerce quand on a l’impression de courir après le temps en permanence, quand on perd tous ses repères, quand on ne sait plus où aller.

Depuis un an et demi, nous vivons tous et toutes la même chose, tout en la vivant de façon très différente en fonction de nos situations personnelles. Bien qu’elle n’épargne personne, la crise sanitaire du Covid-19 pointe aussi du doigt les déséquilibres de notre société.

A titre très personnel, j’ai très mal vécu les ouvertures et fermetures de la Galerie, l’incertitude engendrée, qu’elle soit financière ou simplement d’aspect pratique. Il est dur de se projeter quand on ne sait pas de quoi demain sera fait. Il est aussi dur de garder le moral quand on subit défaite après défaite, annulation après annulation, report d’expositions et projets tombés à l’eau. Petit à petit, un détachement s’opère. Il y a une partie de soi qui se demande « à quoi bon ? », et l’autre qui crie « accroche-toi ! ». On a l’impression d’être un navire en pleine tempête, et la question est de savoir si la coque survivra jusqu’à ce que le mauvais temps se lève.

Mais nous sommes en juillet 2021, et je suis toujours là. Même si j’ai l’impression de ne plus toucher terre depuis un an et demi, même si j’ai perdu tous mes repères, je suis toujours là.

C’est la certitude n°1. Et la crise m’a révélé plusieurs choses, a renforcé de nombreuses certitudes en moi.

La nécessité absolue de se fédérer, de se soutenir. Les passionnés d’art, les consommateurs prêts à se déplacer dans les lieux d’art, surtout à Clermont-Ferrand, ne sont pas nécessairement légion. La fermeture de lieux culturels qui ne survivraient pas à la crise ne causerait que l’appauvrissement d’une offre artistique nécessaire. Le travail d’éducation de nos populations à l’art reste encore à faire. La mise en commun de nos moyens, de nos réseaux, de nos volontés ne peut que nous servir à long terme à organiser des projets concrets, attractifs pour le public et ainsi couronnés de succès.

C’est ainsi qu’avec Julie Foucaud, nous avons lancé Nuit Sauvage. L’idée marine depuis longtemps dans un coin de ma tête et dans un coin de la sienne, séparément. Sœurs siamoises séparées à la naissance, comme nous nous plaisons à nous présenter, nous avons une énergie très similaire, et après de nombreux échanges et une exposition crossover sur le thème des Sorcières, nous nous sommes lancées.

Nuit Sauvage, ce sont des nocturnes d’art à Clermont-Ferrand, une par saison, et un parcours toujours différent non seulement en fonction des lieux inscrits mais aussi des artistes présentés. La première a eu lieu le 3 juillet, et a rencontré un bon succès d’estime, les visiteurs nous encourageant fortement à renouveler l’expérience. La prochaine date est déjà calée : ce sera le 23 octobre.

Il y a d’autres projets, aussi, que la pandémie a mis en pause, et que j’espère bien pouvoir présenter à nouveau, lorsque la sortie de crise sera un peu plus en vue. Notamment :

  • Les samedis brunchs : un samedi par mois/ tous les deux mois, rendez-vous pour les artistes à la Galerie autour d’un brunch pour se former/échanger autour d’une thématique de professionnalisation (se déclarer à l’URSSAF, animer ses réseaux sociaux, les outils de communication utiles etc)
  • Les sessions de dessin de modèle vivant : un soir par mois, un.e modèle viendra poser pour vous. Réservé aux personnes majeures, débutant.e.s accepté.e.s, l’idée sera de travailler votre dessin
  • Les ateliers d’artistes : ponctuellement, des artistes vous proposeront des ateliers d’initiation autour d’une technique. Il ne s’agira pas forcément d’artistes résidents de la Galerie, mais l’idée et d’attirer de nouveaux publics à la Galerie.

Parmi les projets que je garde aussi depuis longtemps dans mes tiroirs, il y a la refonte de la partie « Agence » de Volcanic’Arts. Cela fera probablement partie d’un article à part entière, mais j’y pense depuis un moment. La formule mise en place en 2016 ne fonctionne pas comme je le souhaiterais, ni pour moi ni pour les artistes, et ne me permet pas de faire les accompagnements comme je le voudrais. De nouvelles prestations de Coaching ont ainsi commencé à voir le jour sur la Boutique en Ligne, pour un accompagnement plus court, plus ciblé, sous forme de consulting. J’en reparle très bientôt !

J’ai aussi d’autres envies, en matière de communication, comme un podcast pour interviewer des figures artistiques locales, des expositions collectives, des projets hors les murs, faire découvrir l’art contemporain aux enfants…

La vérité, c’est qu’au milieu de toutes ces envies, il y a le doute. Il y a la difficulté du quotidien, parvenir à réorganiser mes semaines pour ne rien oublier, pour être le plus efficace possible, pour continuer à m’épanouir dans mon travail. Je vous parlerai aussi un jour de la difficulté d’être à son compte, particulièrement en tant de crise, en étant malade chronique.

Il y a conjuguer ce qu’on voudrait faire et ce qu’on doit faire, quand l’argent ne rentre pas, que les dettes s’accumulent, et qu’on a besoin de laisser un peu de côté ses envies pour se concentrer sur ce qui paye, là, maintenant. Maintenir à flot un business, c’est parfois faire des sacrifices. Mettre des choses de côté. Pas forcément renoncer, non, juste se dire que ce n’est pas le bon moment. Revoir un peu ses priorités. Trouver l’équilibre, pour garder quand même un peu de plaisir à faire ce qu’on fait.

Parmi les choses qui m’aident le plus, il y a la formation Trello de Julia, à suivre par son site I don’t think, I feel. Je n’utilise pas l’ensemble des tableaux qu’elle y propose, certains n’étant pas applicables ou nécessaires à mon activité, ou pour lesquels j’ai déjà des outils qui me conviennent, mais Trello présente cet avantage majeur d’être l’espace de stockage de mon cerveau. J’y ai même des tableaux personnels où je dépose un tas de choses, les livres qu’on me conseille, des wishlists privées, etc. Tout ce qui me permet de libérer un peu mes pensées pour avoir les idées claires et avancer.

L’un de mes tableaux Trello

La vérité, c’est que cette pandémie dont on ne sort pas est usante. Trop d’angoisses et d’incertitudes. J’aime avoir des garanties, savoir où je vais, et c’est clairement impossible depuis un an et demi. Mais ce que je sais, c’est que je ne vais rien lâcher. J’espère que ma Galerie va survivre. J’espère continuer à soutenir des artistes, j’espère pouvoir concrétiser mes projets. Dans tous les cas, je sais que je rebondirai. Mais c’est tous ensemble qu’on pourra s’en sortir.

3 Comments

  1. J’admire ce courage qui consiste à se lancer. Malgré les incertitudes.
    Vivante dans un pays de Mistral, je vous souhaite bon vent et de pouvoir continuer malgré (ou grâce, qui sait ?) les difficultés du temps.

  2. volcanicarts

    Je suis toujours debout, Galerie et Nuit Sauvage inclus ! Merci de votre soutien 🙂

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